Des fuites mystérieuses ont été détectées sur les deux gazoducs Nord Stream. Les Européens soupçonnent un acte de sabotage de la part de Moscou. ⬇️ Plus de détails ⬇️
depuis l'invasion de l'Ukraine en février. Les deux tuyaux, qui suivent le même tracé au fond de la mer, sont néanmoins pleins de gaz afin de maintenir la pression.
Le Kremlin rejette toute responsabilité. Moscou s'est déclaré « extrêmement préoccupé », ajoutant qu'il ne fallait exclure « aucune » explication, y compris l'hypothèse d'un sabotage. « Il est difficile d'imaginer que c'est accidentel », a déclaré de son côté la Première ministre danoise. Pour le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, il ne fait pas de doute qu'il s'agit d'« un acte de sabotage ». L'Ukraine a dénoncé pour sa part un « acte terroriste ». A Washington, un porte-parole de la Maison-Blanche a annoncé que les Etats-Unis étaient « prêts » à soutenir les Européens.
Quel serait l'intérêt pour Moscou ? « Pour Vladimir Poutine, cela pourrait être un moyen de montrer aux Européens qu'il dispose d'une arme de plus dans sa panoplie », poursuit l'expert. A plus long terme, bien sûr, une telle action risque de mettre fin pour toujours à tout espoir de reprise des flux gaziers entre la Russie et l'Europe, en particulier via Nord Stream 1.
Les marchés ont réagi avec nervosité face à ces mystérieux accidents. Le contrat gazier européen pour le mois prochain a bondi de 22 % aux Pays-Bas en séance mardi, à plus de 210 euros le mégawattheure. Les cours restent toutefois très inférieurs à leurlors de la mise à l'arrêt de Nord Stream 1.