Jean-Luc Godard, selon ses proches, n’était pas malade. Simplement épuisé. « Je n’ai pas envie d’être traîné dans une brouette » avait-il déclaré un jour. Comme la loi le permet en Suisse, il a choisi le suicide...
Jean-Luc Godard, selon ses proches, n’était pas malade. Simplement épuisé. « Je n’ai pas envie d’être traîné dans une brouette » avait-il déclaré un jour. Comme la loi le permet en Suisse, il a choisi le suicide assisté. C’est donc lui-même qui a réglé le clap de « fin ». Il a aussi voulu que cela se sache. Une ultime pirouette pour se mettre en scène.
Car avec son élocution au hachoir, s’il ne se gargarise pas de citations, il peut carboniser ses interlocuteurs, journalistes ou « professionnels de la profession ». Comme Truffaut, Rivette ou Chabrol, les futurs hussards de la Nouvelle Vague, Jean-Luc Godard a débuté comme critique dans les légendaires « Cahiers du Cinéma ».
Retour au noir et blanc avec « Alphaville », ovni mi-polar, mi-SF où le flou artistique permet l’osmose improbable entre le joyeux Eddy Constantine et l’austère Godard.