Alexandra, 33 ans, a vécu une grossesse merveilleuse avant d'être confrontée au deuil périnatal. Son fils, Victor, est mort au 9ème mois de grossesse, sans que l'équipe médicale puisse expliquer pourquoi. Une souffrance indicible sur laquelle elle tente depuis de poser des mots.
Alexandra, 33 ans, a vécu une grossesse merveilleuse avant d’être confrontée au deuil périnatal. Son fils, Victor, est mort au 9ème mois de grossesse, sans que l’équipe médicale puisse expliquer pourquoi. Une souffrance indicible sur laquelle elle tente depuis de poser des mots.C’est une histoire qui n’a pas de mots. Car il n’y a déjà pas de mots en français pour définir desAlors on essaie tant bien que mal de les poser, ces mots.
Victor, notre petit soleil de 3,9 kg, à la bouille toute ronde et à la bouche bien dessinée, nous avait déjà quitté, quelques heures auparavant. . Que dire à la dame qui regarde ton petit ventre post-partum avec un gentil sourire ? Que dire à la jeune mère avec son bébé dans les bras qui ne comprend pas pourquoi tu pleures à côté d’elle dans le bus ?Et puis malgré tout, les jours passent. Sans que l’on ne le veuille, les semaines s’égrènent et nous éloignent temporellement de cette date. Et on se rend compte qu’on peut vivre avec la douleur.
La place de Victor a été, elle, difficile à trouver. Se sentir si vide, au retour de la maternité… Il est partout, m’ont alors dit des mamans endeuillées. Cette phrase, au départ je ne l’ai pas comprise. Où est-il ?qu’elle m’envoie tous les jours. Les branches des arbres de l’hiver. L’ombre des immeubles et les traces sur le sol, laissées là par hasard. Maintenant, je le sens de plus en plus dans mon cœur, et je m’enlace à ce moment-là.