💬 OPINION - MVA-Imvanex: les atouts d’un «vieux» vaccin antivariolique contre la variole du singe Alors que l’épidémie de Monkeypox (variole dite du singe) se développe en Europe, un ancien vaccin contre la variole confirme son efficacité
1977, le dernier cas connu de variole était enregistré. Trois ans plus tard, le 8 mai 1980, l'OMS prononçait l'éradication mondiale de la maladie. On aurait pu penser que les recherches sur les vaccins dirigés contre le virus responsable de cette infection allaient prendre fin...Tout d'abord parce que bien que la maladie ait été éradiquée, le virus de la variole , lui, ne l'était pas.
Les techniques de production des vaccins antivarioliques vont ensuite s'industrialiser et abandonner le virus Cowpox pour le VACV. Cultivées sur des peaux d'animaux autres que leur hôte habituel, ces souches virales vont certes conserver leur capacité à provoquer une réaction immunitaire mais devenir moins virulentes : on parle de virus « atténués ».
Les vaccins de deuxième génération ont été produits via des cultures cellulaires ayant enfin les conditions de stérilité nécessaires. Leur profil de tolérance reste toutefois non optimal, et ils ne peuvent être utilisés chez les sujets immunodéprimés ou souffrants d'eczéma par exemple. Ils représentent cependant la majorité des stocks de vaccins antivarioliques disponibles .
Bien que produit peu de temps avant l'annonce de l'éradication de la variole, le vaccin a pu être utilisé sur le terrain, ayant obtenu en 1977 une autorisation de mise sur le marché en Bavière . Il est actuellement disponible sous différentes appellations selon les régions/pays : Imvanex en Europe, Imvamune au Canada et Jynneos aux États-Unis.
À noter que s'il n'a pas été possible d'apprécier son efficacité clinique réelle, elle a pu être abordée de manière indirecte : dans l'essai MVA-Pox-006, la réaction cutanée induite par un autre vaccin a été atténuée par l'injection du MVA. Les données d'efficacité du MVA ont ensuite été obtenues dans les modèles animaux, notamment chez les macaques. Vaccinés, ces singes sont protégés de toute issue fatale.
L'objectif de cette stratégie est de stopper la propagation de la maladie en ne vaccinant que les individus les plus susceptibles d'être infectés.
Ce rôle important des anticorps a été confirmé chez le macaque, chez qui la déplétion des lymphocytes B - aboutissant à celle des anticorps - après vaccination abolit la protection contre une infection par le virus Monkeypox.
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