Mansour Bahrami, ancien champion de tennis, et Mahyar Monshipour, ancien champion du monde de boxe, étaient les invités exceptionnels de l'émission "Europe 1 Sport". Deux franco-iraniens ayant marqué l'histoire de leurs sports respectifs et qui aujourd'hui se sentent investis d'une mission : soutenir le combat actuel des femmes en Iran.
La privation de liberté passe aussi par la pratique sportive en Iran. La gymnastique ou encore le judo, qui se pratiquent dans des tenus qui découvrent le corps, y sont interdits aux femmes.Europe 1 Sport
."En quoi ça peut regarder un régime gouvernemental qu'une femme débutante soit en débardeur", s'est interrogé quant à lui Mahyar Monshipour en poursuivant :"Le corps de la femme n'appartient pas aux hommes, laissons leur". Ce dernier a d'ailleurs fait le choix de rapatrier en France une jeune boxeuse Iranienne pour qu'elle puisse s'adonner à la pratique de ce sport dans la liberté la plus totale.
Pour ces deux franco-iraniens, il est désormais difficile de prendre des nouvelles de leurs proches en Iran."Les Iraniens sont coupés du monde. Il n'y a plus d'internet. Donc les gens ne peuvent pas directement communiquer ensemble", a expliqué Mahyar Monshipour. Eux, essayent tout de même de faire la liaison entre l'Occident et l'Iran."Nous sommes investis d'une mission.
Se mobiliser, enjoindre les dirigeants français à boycotter et ne pas aller serrer la main aux membres du gouvernement iranien, voilà des actes qui aujourd'hui leur paraissent indispensables, pour continuer à lutter pour la liberté des femmes Iraniennes.