La moitié du parc nucléaire à l’arrêt : les raisons d’une situation inédite Un problème jugé “sérieux et inattendu” s'est greffé aux calendriers de maintenance très chargés ➡️ InvestigationRF
Jamais autant de réacteurs n'ont été à l’arrêt en même temps en France. Cette situation inédite dans l’histoire du parc nucléaire a culminé à la fin du mois d’août, avec un pic à 32 réacteurs débranchés du réseau, sur 56 au total. Fin octobre, ils étaient encore 24 dans cette situation.
Après découpe de ces parties et analyse en laboratoire, EDF a conclu mi-décembre qu’il s’agissait d’un phénomène dit de corrosion sous contrainte. Un programme de contrôles a dès lors été mis en place. Il a permis de détecter le même phénomène sur le second réacteur de Civaux ainsi que sur les deux unités de la centrale de Chooz dans les Ardennes, où des analyses se poursuivent toujours.
D’après l’Autorité de sureté du nucléaire cependant, cette radioactivité resterait piégée à l’intérieur de l’enceinte de confinement du réacteur. À l’époque, ces équipements avaient été construits par Framatome et EDF. Y-a-t-il donc eu négligence ou sous-estimation du risque ? Julien Collet, directeur général adjoint de l’ASN, refuse de mettre en cause ces entreprises :