Les policiers et les urgentistes ont témoigné ce mardi devant la Cour d'assises spéciale de Paris.
Elle s'avance à la barre et cette femme à la carrure athlétique paraît soudain très frêle. Magali Cotton est la policière qui a abattu l'auteur de l'attentat de Nice, le 14 juillet 2016, mais elle ne joue pas les héroïnes., elle fond en larmes, puis s'agrippe à la barre et commence d'une voix grave son récit.
Mais"le chauffeur pointe une arme sur nous et tire trois fois", avant de repartir à toute allure, affirme Magali Cotton, cheveux bruns tirés en arrière, jean et T-shirt noir, mimant le geste effectué par l'assaillant, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel. "Il y a un homme qui est accroché portière passager. Je sais pas qui c'est. Il me dit 'passe moi ton arme, bute-le'. Je lui demande de partir", se rappelle-t-elle."Je m'avance. Je passe mon arme dans la cabine, la fenêtre était ouverte ou brisée, et je tire à plusieurs reprises", poursuit Magali Cotton, devant la cour d'assises spéciale.
L'autopsie de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel a retrouvé 12 balles dans son corps, provenant toutes de la police nationale, et déterminé que celle qui avait provoqué son décès avait touché"la carotide du côté droit". Interrogée sur le dispositif en place ce soir-là, côté police nationale, elle assure qu'il était"habituel pour le 14 juillet", mais ajoute"quand on voit le résultat, bien sûr, c'était trop léger".