À Kherson, les soldats russes sont nombreux, a priori dans une position favorable mais ils sont aussi exposés au risque de se faire encercler
Des troupes russes massées dans la tête de pont de Kherson sur la rive occidentale du Dniepr, des Ukrainiens à la manœuvre enhardis par leurs succès, des civils évacués… Kherson sera-t-elle le théâtre d’une grande bataille ou les Russes tenteront-ils de repasser le fleuve pour éviter d’être encerclés ?
Sur le papier, la ville a tout pour être un de ces lieux tragiques et décisifs où parfois se scellent les conflits, dans les décombres des cités transformées en tombeaux.« La guerre se décide en ville », rappelait récemment le général en retraite français Michel Yakovleff. « Tous les noms de bataille sont des noms de ville.
Avant la contre-offensive de fin août, « les Ukrainiens ont systématiquement préparé le champ de bataille »,les nœuds logistiques, les centres de commandement, « et les Russes n’ont pas eu de réaction adéquate », selon lui. « Je pense que les Russes essaieront de faire de Kherson un centre de résistance tout en évitant d’être encerclés », anticipe-t-il, tout comme Olga Chiriac.