Les dernières années montrent que les Français râleurs peuvent devenir très vite - et de façon inattendue - des Français exaspérés.
S'inquiéter. Reprendre espoir. A nouveau, voir les nuages s'amonceler. Depuis début octobre, le moral du gouvernement ne cesse de faire du yoyo face à la crise sociale qui couve. Il y a d'abord eu l'inquiétude croissante à l'égard des, puis le soulagement après les accords salariaux chez les grands pétroliers et les réquisitions d'agents de raffinerie.
Jour après jour, à l'Elysée, Matignon, Bercy ou Beauvau, on surveille de près la moindre poussée de fièvre. Qu'elle soit salariale, liée aux futures réformes ou simple coup de sang contre la vie trop chère, il n'est plus question de se laisser surprendre comme au début de la grève dans les raffineries.