Caroline Oliveira Da Silva a été condamnée ce jeudi 13 octobre à quinze ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de la Gironde qui la jugeait pour le meurtre de son fils de 4 ans et demi dans un contexte de dépression massive
Mes Mathilde Gerrer et Benoît Ducos Ader assuraient la défense de l’accusée. Une mission difficile puisque la quadragénaire a redit mériter la peine maximale.
« L’accusée est perfectionniste, son enfant devait être parfait. Elle était anxieuse au-delà du nécessaire. Elle ne lui a pas laissé la possibilité de grandir et surtout, elle ne voulait pas le partager » Avocates des parties civiles, soudées sur leur banc dans l’incompréhension, la colère et la tristesse, MOrnella Suvieri et Françoise Richard n’ont guère apprécié le procès en responsabilité fait au père de l’enfant durant les débats. « Oui il a été un bon père, oui Léo a eu un bon papa », fait valoir MRichard. « La bascule du couple s’est faite quand elle est devenue mère.
« Elle a le signal que le père est toxique. Comme un automate, elle ne réfléchit pas, veut juste disparaître et amener dans la mort sa raison de vivre. » « Il n’y a rien à dire sur le père, c’est l’homme parfait », raille MBenoît Ducos-Ader, « sauf qu’il n’a rien compris, n’a rien fait et a tout laissé passer. Elle, les années de prison, elle s’en moque. Tout ce qu’elle veut c’est rejoindre Léo au fond de sa chambre.