Le gouvernement veut dérembourser les arrêts de travail délivrés en téléconsultation lorsque ceux-ci ne sont pas délivrés par le médecin traitant.
Depuis le début de Covid-19, le distanciel s’est imposé partout, et jusque dans les consultations médicales. Pour inciter les Français à rester chez eux quand la pandémie s’est déclarée, le gouvernement avait en effet décidé que la Sécurité sociale prendrait en charge intégralement les téléconsultations de médecins généralistes ou de spécialistes.
Devant la reprise épidémique, fin 2021, cette indemnisation intégrale avait été prolongée, et elle était encore en vigueur jusqu’à la fin de l’été. Mais cette fois, c’est terminé. Du moins en partie.
Il s’agit d’une des mesures phares du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023. "On a constaté une explosion des arrêts maladie donnés en téléconsultation par un professionnel qui n’est pas le médecin traitant", explique le ministre qui évalue leur coût à 100 millions d’euros pour la seule année dernière.
Dans le numéro inédit de l’émission Zone interdite diffusé sur M6 le 4 septembre dernier, une séquence particulièrement marquante voyait un médecin prescrire en téléconsultation, un arrêt maladie injustifié à un journaliste se faisant passer pour un patient en pleine santé mais en quête de vacances. Avec l’aide de médecins peu regardants, de nombreux salariés multiplient les arrêts de travail injustifiés, parfois simplement pour partir en vacances. ;��